George Desvallières, La Vigne


George Desvallières (1861-1950). La Vigne, 1910. Huile sur papier, 172 x 68 cm. Collection particulière

George Desvallières était l’ami le plus proche du groupe de la Bande Noire, au premier rang desquels figurait René Ménard, avec qui il s’était lié à l’Académie Julian.
Jamais Desvallières n’oublia pas les moments passés à Barbizon, chez les Ménard, quand le père les réveillait pour admirer les levers de soleil sur la forêt en leur racontant ses souvenirs sur Corot, Millet, Diaz ou Daubigny, qu’il avait eu la chance de connaître dans son enfance.
George Desvallières était un homme distingué, au beau visage quoique quelque peu décharné, capable de se dévouer corps et âme à ses camarades.
C’est pendant son service militaire qu’il rencontra son futur confrère, Lucien Simon. Ce dernier ne lui inspira d’abord que moqueries jusqu’à ce qu’un soir, Desvallières l’entende s’extasier devant la beauté du ciel. Dans les deux jours qui suivirent, naissait entre eux une amitié indéfectible.
Jusqu’alors, l’œuvre de Desvallières avait été surtout partagé entre de ravissants portraits intimes de ses proches et de puissantes compositions décoratives inspirées de la mythologie évoquant lointainement les manières de ses deux maîtres, Elie Delaunay et Gustave Moreau.
Desvallières inventa un style pareil à nul autre, dont La Vigne est la parfaite illustration.
Il n’exposa que deux années au sein de la Société nouvelle. Il se donna ensuite tout entier à l’aventure du Salon d’Automne, dont il devint vice-président.